Jeanne Favret-Saada - Les mots, la mort, les sorts; Desorceler
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- French
- Tag(s):
- ethnologie sorcellerie
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- Nov 15, 2012
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Deux livres de l’ethnologue Jeanne Favret-Saada qui se suivent bien que publiés à des décennies d’intervalle : le premier décrit les pratiques de la sorcellerie dans le bocage mayennais des années 1970, le second en explique les ressorts. ==== Données techniques Format : DjVu DPI : 300 Scans nettoyés, avec marque-pages et couche texte (non relue). Les pages bicolores sont encodées avec minidjvu. Les pages en niveaux de gris ou en couleurs sont encodées avec didjvu. Cela permet un gain de place notable, mais parfois au prix d’une diminution visible de la qualité. C’est pourquoi les pages de Désorceler contenant des images en couleurs sont aussi incluses au format JPEG pour ceux qui les voudraient en meilleure qualité. Il n’est pas nécessaire de télécharger ces images pour lire les livres. ==== Les Mots, la mort, les sorts Année : 1985 Éditeur : Gallimard (Folio Essais 3) ISBN : 978-2-07-032281-7 Pages : 450 Dans Les Mots, la mort, les sorts, Jeanne Favret-Saada, ethnologue de culture psychanalytique, enquête sur les sorciers et les jeteurs de sort du bocage mayennais. L’idée du sortilège s’impose quand le malheur se répète : vache qui meurt, fausse couche, pain qui ne lève pas… Aucune interprétation raisonnable ne peut alors prétendre résoudre l’énigme de la série qui n’appelle qu’une seule question : qui a jeté le sort ? Les vecteurs des sortilèges sont les mots. La parole maléfique doit être renvoyée à l’expéditeur pour qu’il en meure. L’ouvrage est composé de récits et de schémas exposant les relations imaginaires qui relient les protagonistes des drames relatés. Jeanne Favret-Saada, pour explorer cet univers où rien ne se voit et où tout se laisse entendre, a dû abandonner la position d’observateur idéal de l’ethnologue classique et s’engager corps et âme dans le groupe, se laissant envoûter par l’efficacité des mots qui ensorcellent. L’ethnologie, un art de se laisser posséder par l’autre ? —Emilio Balturi ==== Désorceler Année : 2009 Éditeur : Éditions de l’Olivier (collection Penser/Rêver) ISBN : 978-2-87929-639-5 Pages : 180 « Dès la première entrevue, Madame Flora voulut que je nomme les ennemis que j’avais pu me faire. Or j’avais beau ne pas croire qu’un sorcier ait pu poser des charmes susceptibles de me rendre malade, j’avais beau ne pas croire que nommer soit tuer, je fus dans une totale impossibilité de lui livrer aucun nom. Chaque fois qu’elle me pressa de le faire, en frappant la table de ses cannes, j’eus l’esprit aussi vide qu’un analysant sommé de faire des associations libres […] » L’anthropologue, devenue aussi psychanalyste, rapporte ici la suite de ses travaux sur la sorcellerie dans le Bocage de l’Ouest français. Elle s’est laissé impliquer dans les processus qu’elle étudiait. Certains ont vu en elle une désorceleuse, d’autres une ensorcelée m en même temps qu’elle instituait l’anthropologie « symétrique », dont elle fut une pionnière, qui met sur le même pied les deux partenaires de l’interlocution ethnographique. Le présent livre est donc un retour sur les matériaux relatifs au désorcèlement, et pose la question de savoir comment le fait d’« être affecté(e) » permet de construire un discours rigoureux, ici sur la sorcellerie. Jeanne Favret-Saada est l’auteur de : Les Mots, la Mort, les Sorts. La sorcellerie dans le Bocage (1977) ; Corps pour corps. Enquête sur la sorcellerie dans le Bocage (avec Josée Contreras, 1981) ; Le Christianisme et ses juifs, 1800–2000 (avec Josée Contreras, 2004) ; Algérie 1962–1964. Essais d’anthropologie politique (2005) ; Comment produire une crise mondiale avec douze petits dessins (2007).